Dans les Alpes-Maritimes, en Provence, la vallée des Merveilles cache 40 000 gravures qui remontent à plus de cinq mille ans.
Ce périple commence au niveau de la mer pour s’achever au coeur du Mercantour, dans les escarpements des hautes vallées glaciaires du mont Bégo, à 2 872 mètres d’altitude. Départ de l’expédition à quelques encablures de la promenade des Anglais, gare de Nice-Ville. Bêtes à cornes, têtes de sorcier un peu bancales et idéogrammes insondables ornent les wagons d’un convoi pas comme les autres : le TER de 9h23, poétiquement appelé train des Merveilles. Les passagers se répartissent en deux groupes. D’un côté, les habitués qui travaillent ou rentrent chez eux dans les villages perchés de l’arrière-pays, voire jusqu’en Italie, puisque le terminus est Cuneo. De l’autre, ceux qui sont équipés de chaussures de randonnée et de sacs à dos. Eux descendront à Saint-Dalmas-de-Tende, première étape du voyage vers la vallée des Merveilles. Haut lieu du crapahutage estival pour la beauté de ses lacs et de ses prairies, cette destination est aussi celle d’un grand saut dans la nuit des temps : quelque 40 000 gravures rupestres recensées témoignent que pendant la préhistoire, cette montagne était sacrée.