C’était par une nuit de printemps 1995. Le fils de Dimitrios et Elisabeth Tsagouris qui marche pieds nus au sous-sol de la maison d’Heillecourt, allée du Val, alerte ses parents. « Il m’a dit que le béton était très chaud, effectivement, c’était brûlant » rapporte Dimitrios que ce souvenir, 20 ans après, fait encore sourire. L’affaire mystérieuse de la dalle chauffante, jamais élucidée, commençait. Notons au passage que la température a chuté après qu’on a percé la dalle, et qu’avec elle, la folie médiatique est bien vite retombée. « Un soufflé en somme ! » dit aujourd’hui Dimitrios.
En attendant, cet agent SCNF a vu son petit pavillon de la banlieue de Nancy pris d’assaut par des journalistes dès que l’affaire a fait la Une de L’Est Républicain et ouvert le 20 heures de TF1. « La nuit où ça a commencé, j’ai appelé les pompiers. Ils m’ont dit de mettre de l’eau dessus. Elle s’évaporait tout de suite ». La température était montée à 84°! Le matin, Dimitrios a croisé un sapeur-pompier alors qu’il s’apprêtait à casser la dalle au marteau-piqueur. « C’était pour en avoir le cœur net. Il m’a dit de ne pas bouger que ça pouvait être dangereux ».
Tout le monde s’est penché sur le phénomène de cette dalle au sous-sol de la maison. Les pompiers, l’INRS, les démineurs, le CNRS, un ingénieur chimiste ont ausculté la dalle de 2 m sur 60 cm. Roger Gauthrot, le maire d’alors, se souvient de l’emballement, et de la fameuse thèse des photons rouges, avancée par un médecin en retraite. « C’était une théorie qui venait des États-Unis s’appuyait sur les grains de lumière. Bref, on n’a jamais rien compris, jamais eu d’épilogue, le phénomène s’est éteint de lui-même », s’amuse-t-il.
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