Les physiciens ont observé des anomalies dans les résultats des expériences du LHC. Peut-être la signature d’une particule six fois plus massive que le boson de Higgs. De quoi révolutionner la physique!
«On est dans le brouillard ! », sourit Yves Sirois. Le physicien des particules du Centre national français de recherche scientifique (CNRS) ne dit pas ça parce qu’il est à la neige, dans les Alpes italiennes. C’est seulement l’impression qu’il a eue, avec d’autres, le 17 mars, en écoutant les exposés dans une salle archicomble de cette station de La Thuile, où se tiennent les 51es Rencontres de Moriond, conférence annuelle originale de physique théorique mêlant exposés et détente, jeunes chercheurs et aînés plus chevronnés. Le brouillard vient d’une excitation pour… une bosse. Rien à voir là encore avec le ski, mais avec un défaut apparu sur les courbes de résultats de deux expériences, Atlas et CMS, installées sur l’accélérateur LHC du CERN, à Genève.