Phobos et Deimos, les deux satellites naturels de Mars, seraient le résultat de l’impact majeur entre une protoplanète et la planète rouge. Il se serait produit entre 100 et 800 millions d’années après la naissance de cette dernière.
De grosses lunes se seraient alors formées, générant ensuite des satellites plus petits. Par la suite, ces corps célestes seraient retombés les uns après les autres, sauf Phobos et Deimos, qui sont depuis devenus une énigme aux yeux des scientifiques. Certains spécialistes envisageaient que les deux lunes soient en fait des astéroïdes, mais on sait désormais que ce n’est pas le cas.
Un travail de chercheurs belges, japonais et français
Le travail conjugué de chercheurs belges, japonais et français, dont les résultats ont été publiés lundi dans Nature Geoscience, a permis d’avancer cette explication. « Une des difficultés majeures était d’expliquer pourquoi un impact géant sur Mars avait généré deux lunes si différentes de la nôtre, qui est constituée d’une masse unique alors qu’elle serait elle aussi née d’un impact », résume Sébastien Charnoz, l’un des auteurs de l’étude, dans le Journal du CNRS (Centre national de recherche scientifique).