Un groupe international de scientifiques a pour la première fois, et avec succès, restitué et analysé l’ADN de momies égyptiennes pour comprendre la différence génétique entre les habitants de l’Égypte ancienne et contemporaine.
Les scientifiques considéraient, depuis longtemps, l’étude de l’ADN des momies comme impossible à cause du climat chaud, du haut niveau d’humidité et des matières chimiques utilisées pour la momification. Pourtant, grâces aux nouvelles technologies, une équipe de scientifiques allemands, britanniques et polonais a pu extraire et analyser des génomes nucléaires complets d’anciennes momies égyptiennes. Les données obtenues ont permis aux chercheurs de comparer les génomes des Égyptiens anciens et des habitants de l’Égypte contemporaine, relate le site Web de la société Max-Planck.
Égypte: 17 momies découvertes dans une région pauvre en sites archéologiques
En particulier, les scientifiques voulaient comprendre si les conquêtes d’Alexandre de Macédoine et d’autres envahisseurs avaient influencé le patrimoine génétique de la population de l’Égypte ancienne.
Pour effectuer cette expérience, les chercheurs ont utilisé l’ADN de 151 momies, embaumées entre 1 400 avant J.-C. et 400 après J.-C., et découvertes lors de fouilles sur le site archéologiques d’Abousir, situé au bord du Nil, à 25 km au sud-ouest du Caire.